vendredi 26 mars 2010

La pauvreté met en péril la scolarité des enfants

Le soir, mercredi 24.03.2010, 17:04
Le délégué général aux droits de l’enfant, Bernard Devos a rencontré plusieurs parents vivant dans un état de précarité afin d’établir un rapport détaillé sur les droits de l’enfant.
Il a axé une partie de ce rapport sur les incidences de la pauvreté sur les enfants et les jeunes. Ses conclusions mettent en évidence, des erreurs importantes commises dans les écoles et auprès des services d’aides à la jeunesse (SAJ). Dix-sept pour-cent de la population belge vit sous le seuil de pauvreté (estimé à 850 euros/mois). Les témoignages recueillis mettent en évidence la non-gratuité des écoles, l’inégalité des chances, une non-automatisation de certains droits qui engendrent des problèmes comme l’absentéisme scolaire, le questionnement de certains enfants face à certaines paroles et certains gestes d’enseignants mais aussi d’autres problèmes pratiques et financiers des parents. Le service d’aide à la jeunesse est lui aussi, critiqué par des parents qui, malgré qu’ils aient

lundi 22 mars 2010

Meurtre d’un SDF à la gare du Midi : 3 SDF inculpés

La juge d'instruction Huguet a inculpé Cyril S. et Roger B., deux sans-abris, pour le meurtre du SDF Philippe S. à la gare du Midi, à Bruxelles, ainsi que Claudia M., une autre sans-abris, pour non-assistance à personne en danger.

©Pierre-Yves Thienpont - Le Soir

La juge d'instruction bruxelloise Sophie Huguet a inculpé les deux auteurs présumés du meurtre d'un SDF, Philippe M., âgé de 43 ans.

Claudia M., une autre sans-abris, seule témoin des faits, a également été inculpée pour non-assistance à personne en danger. Celle-ci avait rapporté les faits au Samu social qui avait alerté la police.

L'autopsie du corps de la victime s'est déroulée dimanche après-midi mais le parquet n'était pas en mesure d'en communiquer les résultats lundi matin, la juge d'instruction n'ayant pas encore reçu le rapport écrit du médecin légiste.

Le corps du sans-abris avait été retrouvé samedi soir au 3e étage inférieur de la gare du Midi. Cyril S. et Roger B. sont suspectés d'avoir battu à mort la victime mardi dernier. Le motif de la bagarre qui a mal tourné serait, selon les premiers éléments de l'enquête, une somme de 15 euros que la victime aurait dû consacrer à l'achat de canettes de bières.

(D'après Belga)

lundi 22 mars 2010, 12:20

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-03-21/bruxelles-un-sdf-tue-pour-15-euros-a-la-gare-du-midi-759955.shtml

lundi 15 mars 2010

Les Biscuits dans La Libre du 15/03 !!!


http://www.lalibre.be/actu/bruxelles/article/569191/des-biscuits-qui-rechauffent-les-c-urs.html

Société
Des biscuits qui réchauffent les cœurs
Clémence Kreit
Mis en ligne le 15/03/2010
L'ASBL "Les Biscuits" distribue des colis aux défavorisés. L'occasion d'établir un contact avec des personnes socialement isolées.

Reportage
Gare Centrale. Il est 21 heures. Une douzaine d'hommes et de femmes vêtus de vestes orange se sont donné rendez-vous dans le hall de l'imposant bâtiment. Echanges de bises et de quelques mots. L'ambiance est conviviale. C'est qu'à force de se retrouver tous les premiers et troisièmes vendredis du mois, les bénévoles de l'association "Les Biscuits" se connaissent bien. Leur mission ? Distribuer des colis aux sans-abri de la gare. Mais pas uniquement. "Seuls 15 % de notre "clientèle" vivent dans la rue", constate Hoan Tran, volontaire depuis 2001. "Les autres ont peut-être un toit, mais ils vivent dans une grande précarité financière. Et souvent, celle-ci s'accompagne d'une précarité sociale. En plus de distribuer de la nourriture et des produits de première nécessité, nous tenons donc à passer un peu de temps avec ces personnes".

21h15. Sylvie arrive, le coffre de sa voiture plein à craquer. "C'est moi qui ai fait les courses aujourd'hui", explique la bénévole. "L'association dispose de 120 euros pour une soirée. Il faut donc calculer savamment pour remplir les colis sans dépasser le budget".

Les bras chargés, les membres de l'équipe se dirigent vers les couloirs de la gare. Et c'est sur place qu'ils garnissent les colis. Ce soir, les petits paquets renfermeront chocolats, shampoing, gaufres, gâteaux, oranges et frangipanes. Pendant ce temps, une cinquantaine de personnes fait la queue. "Il n'y a pas grand monde aujourd'hui", constate Robert Hellinckx, chargé des partenariats pour l'ASBL. "Durant l'hiver, entre 100 et 150 personnes viennent au rendez-vous. Contre une cinquantaine en été", ajoute cet assureur de profession, membre des "Biscuits" depuis trois ans.

Dans la file, les habitués patientent dans le froid. "Je suis sorti de prison il y a quelques mois. En attendant de trouver un appartement, je dors dans la gare", témoigne Vilugron. Plus loin, Simone fait la bise à une bénévole et lui raconte ses soucis de santé. Son sourire laisse apparaître deux dents solitaires. "Je viens souvent ici. Je connais bien l'équipe", explique Simone. A 72 ans, cette ancienne mineure vit dans un centre d'accueil pour personnes sans-abri. "Je ne dormirai jamais dans la rue. J'ai bien trop peur avec tout ce qu'il s'y passe". La vieille dame reçoit son paquet. "T'es vraiment bien gentille ma grande !", remercie-t-elle.

Pour éviter les débordements, l'ASBL limite la distribution à un colis par personne. "Je ne peux pas en avoir un deuxième pour mon chien ?", tente un jeune homme. Non. La règle, c'est la règle. "Un bénévole ferme la file pour s'assurer que certains ne passent pas deux fois. Les inégalités créeraient des conflits que nous ne pourrions pas gérer", explique Hoan Tran.

A 21h45, les bénévoles remballent tables et colis excédentaires. Pendant que certains discutent avec la foule, d'autres constituent une "équipe volante". "Nous nous promenons dans les alentours de la gare pour donner l'excédent de fruits aux sans-abri. Certains SDF ne se déplacent pas jusqu'à la gare car ils ont honte ou ne peuvent pas entrer à cause de leurs chiens", raconte Axelle Glikerman.

Sous la pluie, les volontaires font le tour des abris de fortune. "Merci beaucoup". "Vous êtes gentilles mesdemoiselles". Des sourires illuminent des visages rongés par la vie. "Vous voulez du chocolat ? Je vous l'offre. Ça me fait plaisir", propose un jeune sans-abri. Comme un besoin de donner en retour.

Dans la galerie Ravenstein, l'accordéon d'un SDF rythme les pas des bénévoles. "Les gens sont souvent cordiaux avec nous", observe Axelle Glikerman. "Mais il nous arrive aussi de nous faire agresser verbalement. Certains se sentent atteints dans leur dignité. D'autres nous rétorquent qu'une mandarine n'améliorera pas leur situation", ajoute Natacha Montenegro.

De retour dans les couloirs de la gare, le reste de l'équipe bavarde avec les "clients". "Depuis que tu es mariée Stéphanie, on ne te voit plus !", regrette Freddy, un vieil homme aux yeux rieurs. "Je vous vois plus que ma grand-mère, pourtant !", rétorque la bénévole. Les rires résonnent dans les couloirs glacés de la gare.

Un peu plus loin, Abiasafe papote avec d'autres volontaires. Lui, est SDF par choix. "Cela ne m'a jamais intéressé de travailler ou d'avoir un logement. J'ai pourtant un diplôme de photographe. Mais j'aime la liberté et un salaire m'en priverait", témoigne-t-il. Avec un sac gonflé de livres pour unique bagage, ce rêveur brésilien ne changerait sa vie pour rien au monde.

A 23 heures, les discussions prennent fin. Les bénévoles regagnent leur domicile. Les sans-abri, eux, resteront dans la gare.

dimanche 14 mars 2010

Les Biscuits dans le magazine Femmes d'aujourd'hui

Si vous achetez le Femmes d’aujourd’hui de cette semaine (11/03/2010) vous verrez un petit encadré mentionnant une mini interview des Biscuits ! En effet, suite au colloque sue les Sans-abris du 01/02/2010 à l’Ihecs, nous avons rencontré Nathalie. Nathalie est une jeune maman qui a vécu 20 ans dans la rue et qui a su émouvoir tout l’auditoire par son courage et sa détermination à s’en sortir dès qu’elle a appris qu’elle était enceinte. C’est son parcours qui est relaté ici dans le magazine Femmes d’aujourd’hui, quelle belle leçon d’humanité !!

Les Biscuits dans les Média

Pour le concert, Robert a remué ciel et terre pour faire un max de tam tam sur la toile et voici ce qu’il a déjà pu nous obtenir comme parutions sur internet, c’est super impressionnant !!! Encore un tout grand merci à lui pour son dévouement sans commune mesure pour les Biscuits !!!

 

Sur fun radio (et oui…) : http://www.funradio.be/latribu

 

Sur Que Faire.be : http://www.quefaire.be/rvs-quartet-la-chorale-tram-184267.shtml

 

Sur Kidonaki : http://www.kidonaki.be/Concert-RVS-Quartet-Chorale-Tram.html?id_objet=3444&lang=fr

 

Dans Google agenda : http://www.google.com/calendar/event?eid=ZDUzYm8xcjBjczVsNDBiOXN0ZGRzOHNvMHMgci52YW5zcGFlbmRvbmNrQGhvdG1haWwuZnI&ctz=Europe/Brussels

 

Sur le site de Ronald Van Spaendonck : http://www.vanspaendonck.be/FR/RVS-frameset2009.htm

 

Sur Cozop : http://cozop.com/bruxelles/solidarite_concert_les_biscuits

 

Sur Bruxelles-J : http://www.bruxelles-j.be/archives/5326

 

Sur Agenda.be : http://www.agenda.be/v2/fr/detail/id/210508.html

 

samedi 13 mars 2010

souvenir à la gare centrale.

Nous partageons avec vous les photos que Valentin, le super accordéoniste, nous a envoyées en bons souvenirs de nos visites à la gare centrale.

 

 

jeudi 11 mars 2010

Et je vous le dis : ce sera lui, ou moi


Petit Message de Nicolas Y. qui nous fait découvrir les réflexions d'un bloggueur très lucide !! bonne lecture :-))


Aujourd’hui, dans le métro 6, je suis fatigué. Je me trimballe beaucoup de matos photo du shooting d’hier : 3 appareils photo, un trepied, 3 objectifs, flash, accessoires… Sans compter mon sac habituel de freelance : laptop, chargeur, affaires etc.

J’ai oublié mon portefeuille sur le lieu du shooting et ai dû donc acheter un ticket à l’arrach’, je loupe une station bref, pas la joie.

Du coup, je me connecte pour passer le temps sur l’un de mes blogs favoris : Secret Défense

Il est question aujourd’hui de la confirmation que Nicolas Sarkozy va obtenir “son” Air Force One, le fameux avion présidentiel que le monde entier est censé envier au Américains. Note : 280 millions d’euros, à remettre dans le contexte d’un budget global de 101 milliards d’euros alloués à la Défense sur les 6 prochaines années.
Les commentaires sont fermés et je me dirige donc vers le
billet initial qui évoquait ce projet, alors encore confidentiel. Les commentaires sont ici nombreux et évidemment, rageurs. On y parle beaucoup de ce Président bling-bling, gâté et irrespectueux de son pays qui connaît la crise.
Le projet Air Force One dans son ensemble est bien sûr plus complexe et raisonné qu’il ne le laisse penser, mais tout de même, chaque mouvement de Sarkozy semble prendre des allures de gifle pour le pays auquel il est censé donner l’exemple.

C’est à ce moment que le SDF craque, au milieu de la rame de métro. Je ne l’avais pas vu monter, à la station Nationale, ou Chevaleret. Pour ceux qui empruntent rarement le métro parisien, sachez que les SDF font partie intégrante du voyage, c’est comme cela. Vendant des journaux, jouant de la musique ou récitant machinalement une vie de misère, ils font tristement partie de meubles.
Avec l’habitude, on commence à les ignorer, on se concentre sur sa musique, sa lecture, sa moue de parisien grincheux. Un sommet de civilisation.

Je lisais donc mon blog et cet homme, avec le recul, je l’avais vu Tout le monde l’avait vu. Il est monté dans ma vision périphérique, il a tendu et vendu son journal dans mon audition inconsciente. Et il a enfin obtenu mon attention, l’attention de tous les voyageur lorsqu’il a craqué.
Je ne me rappelle plus des premières phrases.

“ALORS VOILA, VOILA. C’EST CA, LA FRANCE ? PAS UN REGARD, PAS UN SOURIRE ? JE SUIS HONNÊTE, JE ME BATS POUR TENIR, JE VENDS CES JOURNAUX TOUS LES JOURS”

Pas une réaction. Enfin, pas une réaction visible. Evidemment, tout le monde le regarde, le plus discrètement possible. Je sens quelques machoîres qui se serrent, mais personne ne bouge d’un poil.

“ET RIEN. RIEN ! VOUS VOUS EN FOUTEZ, HEIN ? HIER, J’AI VENDU CES JOURNAUX PENDANT 10 HEURES ET J’AI QUAND MÊME DORMI DEHORS. VOUS LE VOYEZ, LE FROID DEHORS, VOUS IMAGINEZ LA TEMPERATURE ??”

Le métro 6 est aérien, et nous montre le ciel blanc d’hiver, le temps gris. J’ai encore des frissons de mon trajet jusque la station. Sur les derniers mots, la voix de l’homme s’est légèrement brisée : il commence à pleurer, mais reste digne. L’homme empoigne soudain les journaux qui se trouvaient dans son sac et les jette au milieu du wagon. Pas un bruit, autre que celui du papier froissé.

“VOILA, PRENEZ-LES, CES JOURNAUX, PRENEZ-LES ILS SONT GRATUITS, JE M’EN FOUT CA NE SERT A RIEN”

Il se dirige vers le fond de la rame où je me trouve et se retourne alors pour asséner avec véhémence :

“CONTINUEZ VOTRE VIE, IGNOREZ MOI, MAIS VOUS ALLEZ VOIR CE QUE JE VAIS FAIRE ! AVANT CE SOIR, JE VAIS EN ATTRAPER UN COMME VOUS, ET JE VOUS LE DIS : CE SERA LUI, OU MOI”

J’ai un haut le coeur mais ne laisse rien transparaître, aussi minable que les autres voyageurs. Il parle de survie, d’un truc animal et hors de toute forme de règles, de loi, de civilité, quelque chose hors de notre champ des possibles, nous gens bien dans la vie qu’on nous propose.

“Ce sera lui ou moi” : ses paroles auraient pû être celles de la colère, mais la tristesse de son regard et la détermination de sa voix font tout tomber : cet homme est à bout, cet homme se trouve dans une impasse totale. Une illustration bien vivante de ce que nous ne voyons en général qu’à travers les médias, de manière purement intellectuelle. La vision de cet homme, son cri de détresse nous ramènent brutalement à la vraie vie, celle avec des sens.

L’homme se laisse tomber dans le strapontin en face de moi, la personne assise à côté s’écarte comme elle peut. Il laisse choire son sac à dos et prend son visage buriné dans ses mains. Il doit avoir 40 ans.
Ses sanglots silencieux toujours enfouis dans ses paumes, ses doigts qui grattent lentement sa tête, ses chaussures aux lacets fermement serrés me présentent un homme digne le matin, perdu le soir.

Une, deux stations, il se tient toujours le visage, dans un slience d’eglise. Des voyageurs descendent, d’autres montent en enjambant son sac à dos, son voisin a désormais repris sa lecture et je le regarde. Face à face, un mec chargé de 3 appareils photos et un homme le visage dans ses mains. C’est indécent.

Je veux capter son regard et en même temps, je me sens tellement ridicule et insultant, chargé comme une mûle de produits de consommation haut de gamme, de mes vêtements de marque, de mon téléphone qui affiche Libération et de ma molle indignation face à la dernière lubie de mon Président, de son Président aussi. Mais comment détourner le regard, ce coup-ci ? Je cherche silencieusement son attention.

Si j’ai oublié mon portefeuille, j’ai toujours mon porte monnaie, je le sors et le vide de ses pièces maladroitement, comme un enfant qui rendrait les billes qu’il a volées. L’homme se tient toujours la tête. Je devine la tristesse infinie de son visage, l’impasse dans laquelle il est, mais je sais aussi que sa réalité dépasse la plus triste de mes imaginations.

Je suis révolté, mais ce qui me révolte encore plus, c’est qu’en sortant, je commencerai à oublier, comme la plupart des gens oublient, pour ne pas déprimer eux-même, pour ne pas faire face. Notre argument massue ? “Que peut-on y faire, ça va changer quoi.” Imparable. On donne parfois du rab’ de monnaie, à manger, une promesse de don. C’est notre B.A et cela nous permet de rester “propre et digne” devant le miroir, quand certains quémandent de l’argent pour rester “propre et digne” tout court.

Ma station arrive, je dois partir, je ne sais pas comment lui donner cet argent. Il y a à peine 6 euros.

Monsieur…” … Il ne réagit pas.
Monsieur… Monsieur ? Prenez cet argent… Je suis désolé…” Je lui glisse les pièces entre les doigts, sa main esquisse un refus, j’insiste. Il lève sur moi son visage émacié mais fier, ne sourit pas, j’ai encore plus honte.
Je me lève et lui dit “
de ne pas perdre espoir, ne perdez pas espoir“.
Il ne me regarde pas et bougonne quelque chose de négatif, que je n’entends pas mais que je comprends bien : dans la marée des gens indifférents à son sort, il y a ceux qui ne valent pas vraiment mieux mais qui se révèlent assez faibles pour donner de l’argent sur ce genre de coup d’éclat. Il a raison : j’aurais pu me considérer comme vraiment généreux si j’avais aidé cet homme avant ses larmes, avant son volte face dans cette rame de métro. C’est assez minable, ce que je viens de faire : J’ai l’impression de donner un sucre à un chien qui crève de la rage.

Les portes se ferment, je me retrouve sur le quai dans le flot des gens pressés et pressés d’oublier ce qu’ils ont vu. Je reprends la marche de ma vie avec ce reflexe de survie : ce n’est pas ma faute, je n’ai rien fait de mal, c’est la société etc.
Le raisonnement est petit, mais je sais qu’il prévaudra en moi assez vite, c’est comme ça. En chemin, je me demande comment du coup, je vais acheter d’autres tickets de de métro pour aller chercher mon portefeuille tout à l’heure.

Et je retrouve un billet de 50 euros, reçu pour mon anniversaire. En moi, le débat est impitoyablement rapide : “Tu aurais pu lui donner le billet”. “Nan, ça se fait pas de donner 50 euros pour un SDF”. Le débat est clos, la conclusion évidente : les pauvres, il faut respecter leur condition de pauvres et leur donner des pièces : c’est l’usage, enfin.

Parce que rien n’est parfait et parce qu’aucun système ne peut emmener tout le monde avec lui, des gens comme cet homme ne peuvent accéder à notre conscience ou notre attention que le temps d’un instant, un pic ponctuel d’empathie, de rage ou de honte.
Il y a des gens qui se démènent tous les jours contre ça. Il y des gens qui s’en foutent. Et il y a, au milieu, la masse de gens comme moi à la générosité à géometrie variable, donnant suivant leur humeur, la situation, la culpabilité, l’impact. Bienvenue dans une société du spectacle qui vous laisse le choix : lui, ou vous.


http://www.monsieurlam.com/2008/10/29/et-je-vous-le-dis-ce-sera-lui-ou-moi/

samedi 6 mars 2010

Restos du coeur

Voici un petit message d'Axelle que nous nous empressons de vous communiquer :

Soutenons également les restos du coeur :-)

http://lespiedssurterre.danone.com/telechargez-le-kit-de-campagne-les-restos-du-coeur-2010/