Ma première expérience Gare Centrale.
Bon d’accord, le titre est un peu bizarre. Comprenez : « Ma première expérience gare centrale avec l’équipe biscuits ».
On m’avait dit : « 21h00 gare centrale », et comme je n’ai pas de mémoire, j’avais déjà oublié où. Baaaah, j’vais bien les repérer. Puis il y aura mon collègue Hoan.
J’arrive donc avec un quart d’heure d’avance (un record pour moi, d’habitude c’est plutôt une heure d’avance). Je fais un tour dans la gare : billetterie, accès aux quais et … le long couloir sombre et froid qui vous amène au métro.
Tiens, au niveau billetterie, il y avait 6 agents de sécurité, habillés de rouge, à côté de grandes affiches les représentants et glorifiant cette nouvelle présence rassurante dans les gares. Dans le long couloir sombre et froid : 0 agent.
Arrivé au bout de ce couloir, je me retrouve face à une foule en attente de recevoir à manger, une foule qui fait rétrécir ce couloir sombre et froid, comme la plupart des visages de navetteurs qui passent, qui regardent leurs pieds, pire, qui ont peurs.
Il n’y avait pas encore de biscuitiers. Bon normal, il n’est pas encore l’heure. Et voilà que tout à coup arrive un groupe avec beaucoup de matériel, des barrières, de la soupe, des récipients divers, beaucoup de monde. Ah ! Super. Je me dirige vers le groupe et je me présente comme un nouveau volontaire pour la distribution de biscuits. « Mais Monsieur, ce n’est pas ceci, il faut suivre le programme de l’opération Thermos Monsieur !, et blabla blabla, et blablabli… » Erreur number one : il ne faut pas croire que les volontaires sont tous sympathiques (sauf les biscuitiers, of course). Alors, me connaissant, je suis persuadé de m’être trompé de jour. C’est bien moi ! Lorsque j’entends derrière moi une voix « Eh Robert ! ». Aaaaah ! C’est Hoan. Ouf. En quelques secondes je passe du petit enfant perdu prêt à être remisé aux objets perdus au volontaire plein d’énergie et capable de tout. On me présente et tout le monde me semble déjà fort sympathique. Evidement, j’ai oublié tout les prénoms.
Voyons voir : y a la fille qui habite Waterloo, qui est psy et qui a été dans les « Pains quotidiens » de Waterloo et … d’Uccle » et dont les voisins ont de grosses 4X4. Elle boit du Fanta orange et du Rosé. Puis il y a le mec qui n’arrête pas de lui rappeler qu’elle habite dans une commune chic, qui connais pas mal de monde et qui boit des Scotchs. Ensuite il y a aussi la jeune fille qui a son petit ami à Gand et qui, lorsqu’elle s’endort dans le train va coucher chez ses beaux-parents à Brugge. Avec Hoan, on a bu quelques verres et je dois dire que ce fut très agréable. Mais je parle de la fin. Reprenons le fil de l’histoire.
Après les présentations, nous avons été chercher les biscuits dans la voiture de Hoan, puis nous avons fait des sacs. L’angoisse relative de savoir s’il y avait assez de sacs ou pas, une longue attente du fait de l’équipe précédente qui était toujours occupée à distribuer les repas, une petite discussion avec Simone qui m’a bien indiquée qu’il fallait faire attention « à ceux qui ne faisaient pas la file et qui prenaient plusieurs sacs ». Beaucoup de fraternité, d’embrassade. Erreur number two : croire qu’on ne va pas être accepté par les autres du premier coup.
Arrive le moment de la distribution des biscuits, je sorts mon gilet fluo et … j’ai eu l’impression que tout s’est déroulé en 2 minutes.
Le grand couloir sombre et froid se vide, il est quasi minuit. Les petites souris sortent des carcasses de la construction et viennent grignoter les restent. C’est le moment de s’en aller. Je traîne un peu les pieds (benh oui, c’est tout de même vendredi soir…) et j’entends derrière moi un discret « hè Monsieur ». Je me retourne. « Monsieur, je voulais vous dire …. Merci. Et pour les autres aussi, je voulais vous dire merci, merci pour eux. »
La seule prochaine erreur que je pourrais faire, c’est de ne pas y retourner la prochaine fois.
Robert.
1 commentaire:
Héhé, chouette initiative, et beau résultat! :-)
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